Les étangs de la Dombes pourraient disparaître
d’ici 15 ans
Un microclimat de type portugais pourrait s’installer sur la Dombes d’ici la fin du siècle. C’est ce que prédit Anthony Menut, architecte paysager qui a étudié les risques du réchauffement climatique. Pour lui, dans 15 ans, si l’Homme ne s’adapte pas les étangs seront asséchés.

Nous sommes le 17 juillet 2071. Après une crise du marché pétrolier, des émeutes liées à la pénurie d’eau potable et de matières premières, la région subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Pour la première fois, le mercure dépasse les 50 °C à Lyon. Bourg-en-Bresse est asphyxiée par la chaleur et la Dombes a perdu ses étangs depuis une trentaine d’années déjà… Ce scénario catastrophe digne d’une scène de l’apocalypse pourrait-il devenir une réalité ?
Oui, c’est l’avis d’Anthony Menut, originaire de Mionnay. Le risque dans la Dombes lié au réchauffement climatique : c’était en 2019 précisément le sujet de son projet d’études pour l’École Nationale du Paysage de Versailles. Un mémoire de 76 pages basé sur le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental (GIEC) sur l’évolution du climat, étudiant l’évolution de celui-ci.
« Tous les six mois, en revenant de l’école, je voyais bien l’évolution du paysage : extension de l’urbanisme, changement de la végétation, des étangs à sec. La collecte de poissons a été divisée par deux. Et cela est directement lié au réchauffement climatique : la température de l’eau monte ». Pour Anthony Menut qui est désormais paysagiste concepteur pour LAO (Landscape Architecture Office) basé à Lyon*, le seuil de non-retour est déjà franchi. « Nous aurons quoi qu’il arrive deux degrés de plus et cela va suffire à assécher les étangs de la Dombes d’ici 15 ans. »
L'été dernier, la Dombes dans le rouge
#Sécheresse
— Préfet de l'Ain (@Prefet01) August 21, 2020
La situation des eaux superficielles se détériore : de nouvelles restrictions de l'usage de l'eau doivent être observées ❌💧
Plus d'informations sur https://t.co/YMp3Yr7Crv pic.twitter.com/TEFdGAEo0I
Le climat portugais à la fin du siècle
dans la Dombes ?
Pour lui, les solutions locales (pomper les nappes phréatiques ou se contenter des bassins annexes aux étangs) ne sont pas viables sur le long terme.
« À la fin du siècle, nous aurons dans la Dombes un climat semblable à celui de Coimbra, la région du Béria au Portugal, mais sans l’océan pour rafraîchir. » Autrement dit, il faudrait s’attendre à une hausse de 4 degrés, une pluviométrie de 800 mm par an avec en prime deux mois de sécheresse l’été. Dans la Dombes.
Le reste du département n’est pas concerné par l’étude du Mionnezan : « Dès que nous changeons de lieu géographique, de vallée, en d’orientation, de pluviométrie, l’évolution du climat peut être totalement différente. Par exemple à Caluire, dans le Rhône et aux portes du plateau dombiste, il faut s’attendre à un climat toscan. »
76 pages pour provoquer un électrochoc
Alors dans son projet de diplôme, Anthony Menut a imagé en 76 pages une solution : utiliser la capacité de cette terre à retenir l’eau pour créer un lac de 900 millions de m³ près de Villars-les-Dombes. Cet immense réservoir jouerait alors un rôle clé dans la préservation du Rhône, de son agriculture, son industrie et son paysage. Mais ceci nécessite un changement radical : quatre villages seraient engloutis et près de 3 000 habitants déplacés avec une révision des routes et du type d’agriculture.

Pour Anthony Menut, cinquante ans seraient nécessaires pour constituer ce lac. Photo DR
Pour Anthony Menut, cinquante ans seraient nécessaires pour constituer ce lac. Photo DR
Autant dire que les élus et habitants ont peu prêté l’oreille à l’époque. Ou alors avec le sourire et les yeux levés au ciel. Mais déjà tous s’accordaient sur la gravité de la situation. Henri Cormorèche soufflait que « c’est un vrai souci » et que « la création d’une réserve d’eau ne serait pas idiote ».

Anthony Menut. Archive Progrès/Pierre LEMERLE
Anthony Menut. Archive Progrès/Pierre LEMERLE
"Le seuil de non-retour est déjà franchi "
Aujourd’hui, le maire de Mionnay est moins catégorique sur la possible disparition des étangs rappelant qu’ils sont privés. « C’est l’homme qui a créé les étangs, il faut que l’homme continue à les entretenir. Ceux qui entretiennent subissent moins la sécheresse et pourront résister. Il faudrait également relancer la chaîne en transvasant les eaux d’un étang à l’autre. Je suis allée en Californie, j’ai été surpris de voir comme toutes les gouttes d’eau étaient récupérées, il faudrait s’en inspirer. De plus, l’agence de l’eau évolue, on nous dit qu’on peut arroser les cultures céréalières avec l’eau de la station d’épuration ; ce qui économiserait l’eau de la nappe phréatique. »
Deux ans après, l’ancien étudiant, lui, est toujours inquiet même s’il veut rester optimiste. C’est trop tard pour éviter ces deux degrés supplémentaires mais on peut encore anticiper pour s’adapter. « Sinon dans quinze ans, nous n’aurons plus d’étang dans la Dombes ». Il en est sûr.
*Landscape Architecture Office est un bureau d’études de paysage. Il s’attache depuis sa création à préserver la valeur patrimoniale et la vitalité des paysages. Il les accompagne dans leurs transformations résultant de la conjoncture économique, sociale et environnementale.
Qui veille au grain dans l'Ain ?
Au plus haut niveau, l’union européenne finance des projets environnementaux, climatiques et en faveur de la préservation de la nature par le biais de son programme LIFE. Ensuite vient l’État et sa gestion décentralisée via ses services Dreal, Draaf et les collectivités. La Région, le Conseil départemental et les communes. La communauté de communes de la Dombes, propriétaire de l’étang Prêle, vient par exemple de planter plus de 550 mètres de haies d’essences locales. Une opération financée à 80 % par le Département. « Les haies sont d’une importance capitale, notamment en matière de lutte contre l’érosion des sols, de développement de la vie du sol, de réduction des effets du climat (vent et chaleur) et apportent une biodiversité très diversifiée », explique Pierre Lévisse, chargé de mission Natura 2000 à la communauté de communes de la Dombes. Les haies ont été massivement arrachées depuis 80 ans avec la mécanisation agricole. La Communauté de communes de la Plaine de l’Ain (CCPA), de son côté a été la première de l’Ain à décrocher une labellisation et un soutien financier de l’Agence de l’eau pour replanter des haies bocagères.

Des haies plantées sur une parcelle au bord de l’étang Prêle à Valeins. Photo Progrès/Dominique DUBREUIL
Des haies plantées sur une parcelle au bord de l’étang Prêle à Valeins. Photo Progrès/Dominique DUBREUIL
Le défi : planter 42 km de haies sur le territoire et restaurer 42 mares en trois ans. L’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse lui a octroyé en 2020 le label « Marathon de la biodiversité » et son soutien financier.
Parmi les acteurs, on retrouve souvent les syndicats de rivière, la chambre d’agriculture, l’agence de l’eau, mais aussi des associations comme le Conservatoire des espaces naturels, France nature environnement 01, la Ligue de protection des oiseaux (LPO), la Fédération de chasse…
Une certitude : le visage de nos forêts
va changer
Le changement climatique va modifier sérieusement le visage des forêts de l’Ain. Les propriétaires, publics et privés, s’y préparent. Au Centre régional de la propriété forestière (CRPF) comme à l’Office national des forêts (ONF), les techniciens le savent. Ingénieure au CRPF, à Belley, Véronique Jabouille constatait déjà en 2017 : « Nous, les forestiers, on travaille à l’échéance 2050/2100. Avec les scientifiques de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et de Météo France, mais aussi des informaticiens et des hydrogéologues, les services du Centre national de la propriété forestière (CNPF) élaborent des modèles de prévision. Ceux-ci prévoient la disparition de certaines essences et l’acclimatation de nouvelles.

Illustration Progrès/Audrey POLIGNY
Illustration Progrès/Audrey POLIGNY
Quelles espèces sont menacées à l’horizon 2050, demain pour les forestiers ? « Il va y avoir de plus en plus de périodes de sécheresse et de tempêtes, et la température va monter. Là où il y a beaucoup de feuillus, il faudra peut-être envisager de mettre des résineux qui seront plus résistants à la sécheresse. » Les châtaigniers vont souffrir, tout comme les peupliers, les hêtres ou encore le chêne rouge d’Amérique, très prisé car il a une croissance rapide.
En revanche, des cèdres feront sans doute leur apparition, des mélèzes, des pins laricio de Corse ou de Calabre, du robinier faux acacia, déjà très présent dans l’Ain et très mellifère. Ou des oliviers, si les températures montent de 4 °C.
Les forestiers engagés pour la biodiversité : une webconférence aujourd’hui
Des préconisations issues d’études ont fait l’objet d’un travail approfondi de la part des naturalistes (LPO, CBN du Massif Central et Alpin, FNE) et des forestiers publics et privés (ONF, CRPF, coopératives forestières, experts forestiers, gestionnaires forestiers professionnels), sous l’égide et avec le financement de l’État (copilotage DRAAF-DREAL). La communauté forestière de l’Ain et de toute la région assiste ce mardi 26 janvier à une webconférence de présentation.
L'#ONF vient de publier une infographie sur le nouveau visage des #forêts. D'ici à 50 ans, la #forêt française devrait voir son faciès modifié de moitié en raison du #climat. Quelles essences pourraient mieux résister ? Lesquelles sont menacées ?
— ONF (@ONF_Officiel) January 6, 2021
➡ https://t.co/ddVB7mhnhs pic.twitter.com/R3XH7o6jbN
Le grand tétras et le lynx :
présents mais fragiles
En randonnée, à pied, en ski de fond ou en raquettes, prudence : il faut respecter les zones de tranquillité de la faune sauvage, délimitées autour de la haute-chaîne du Jura notamment en faveur de l'emblématique grand tétras.
Marc Chatelain, chef de projets Espèces protégées à la Dreal, insiste sur la grande fragilité de l’espèce : « Le grand tétras consomme exclusivement des aiguilles de résineux durant l’hiver, ce qui lui procure peu d’énergie et le conduit à très peu se déplacer. S’il est dérangé de façon répétée, sa survie sera compromise… Il ne subsiste qu’une centaine au plus de spécimens dans la partie aindinoise du massif jurassien ; ils tendent de plus à se reproduire "en circuit fermé" au sein de petites populations isolées, ce qui fait craindre un appauvrissement génétique suivi d’un déclin inéluctable. »
Autre espèce protégée qui fait la fierté du territoire : le lynx. Après une longue éclipse, l'espèce est revenue dans l’Ain voilà une trentaine d’années depuis la Suisse. On estime la population jurassienne à une grosse centaine d’individus répartis entre l’Ain, le Jura et le Doubs ; elle reste donc modeste, isolée et fragile. Les animaux circulant beaucoup, les collisions routières sont fréquentes. Le braconnage reste malheureusement attesté (dont très récemment dans le Doubs et en Suisse voisine) ; un cadavre a également été retrouvé dernièrement du côté du plateau du Retord sans que les causes du décès puissent être déterminées. Et il est nécessaire que cette population puisse rester à terme connectée à d’autres (Vosges, Alpes…), faute de quoi un appauvrissement génétique est là aussi à craindre.
Les espèces déjà disparues
Citons par exemple l’ours brun (le dernier aura été tiré en 1861 du côté de Divonne-les-Bains), les poissons migrateurs autrefois présents jusque dans la Saône (alose, voire esturgeon) éliminés du fait de l’aménagement des barrages sur le bas-Rhône, l’ibis falcinelle qui nichait dans les années 1960 au marais des Échets (ensuite drainé et mis en culture), ou encore une fleur discrète des tourbières de montagne relique des périodes froides : la saxifrage œil de bouc (autrefois présente près de Nantua).

Le grand tétras. Illustration Progrès/Clément MARTINEZ
Le grand tétras. Illustration Progrès/Clément MARTINEZ

Le lynx. Photo Joël BRUNET
Le lynx. Photo Joël BRUNET
« Des espèces ont déserté l’Ain,
d’autres reviennent »
Marc Châtelain,
chef de projets Espèces protégées DREAL Auvergne-Rhône-Alpes

Marc CHÂTELAIN
Marc CHÂTELAIN
Quelle est la situation de l’Ain et sa biodiversité ?
"Compte tenu de la grande diversité de ses paysages, l'Ain conserve un patrimoine naturel très riche autant en plaine (étangs de la Dombes, prairies du Val de Saône) qu’en montagne (forêts, falaises, tourbières), avec une grande variété d’espèces sauvages associées. Il conserve donc une image très rurale, qui peut s'avérer en décalage avec la réalité économique et démographique : celle d’un dynamisme soutenu associé à une forte pression foncière entre les deux grandes agglomérations de Lyon et Genève. On y constate donc un recul des zones naturelles et agricoles au profit de l’urbanisation ; l’étalement urbain s’affirme avec les infrastructures qui vont avec : autoroutes, zones industrielles et commerciales. Depuis peu, on constate aussi le développement de nouveaux types d’installation comme les parcs éoliens ; c’est pour la bonne cause car il s’agit d’énergies renouvelables mais ils peuvent également affecter la biodiversité, d’autant qu’ils s’implantent parfois au cœur même de zones naturelles. Des arbitrages difficiles s’avèrent parfois nécessaires pour préserver le fragile équilibre avec la protection de la faune et la flore."
Les conséquences du réchauffement climatique
sont déjà palpables ?
"Bien sûr ce n’est plus de la théorie. Avec trois ans de sécheresse, on constate le dépérissement des forêts, une gestion compliquée des zones humides avec l’exemple des étangs de la Dombes. Pas impossible effectivement qu’ils disparaissent car tout nous montre que l’évolution climatique va plus vite que prévue. les statistiques donnent 14 degrés de moyenne annuelle en 2020 à Bourg-en-Bresse. C’était la température moyenne à Avignon il y a cinquante ans !"
La biodiversité se dégrade vite ?
"Outre ces évolutions, certains changements des pratiques agricoles ont des conséquences importantes et rapides, notamment dans la Bresse, la Dombes et le Val de Saône : les arrachages de haies perdurent, les prairies sont remplacées par des cultures de maïs ou fauchées beaucoup plus rapidement que dans le passé, ce qui contribue à la disparition des espèces associées. La pie-grièche grise par exemple, un oiseau consommateur d’insectes autrefois fréquent, a quasiment disparu. Ce n'est pas propre à l’Ain mais les échanges économiques favorisent le développement d’espèces exotiques envahissantes telles que les jussies et le ragondin (plantes et rongeur tous deux originaires d’Amérique du sud qui colonisent les étangs au détriment de la faune et de la flore locale) ou la fameuse pyrale asiatique du buis."
Les zones de montagne sont plus à l’abri ?
"Non, dans le Bugey, la forêt a tendance à s’étendre sur des zones agricoles abandonnées mais celles qui perdurent sont gérées de façon plus intensives. Conséquences dans les prairies, la flore s’appauvrit et laisse place à des champs de pissenlits. Et qui dit moins de fleurs dit moins de pollinisateurs."
Les espèces sont également dérangées par nos activités de loisirs ?
"Avec les épisodes de confinement, nous avons de plus en plus soif de nature, et moi le premier ! Randonnées, trails, manifestations sportives, ski et raquette… Tout cela est évidemment légitime mais conduit à une fréquentation croissante, ce qui peut poser problème pour les milieux et les espèces les plus fragiles. Dans l'Ain, nous avons ainsi la chance de conserver quelques belles forêts de montagne qui constituent entre autres l’habitat du Grand Tétras, oiseau particulièrement sensible au dérangement (hivernal notamment). C’est aussi le cas de nombreuses falaises abritant une faune et une flore remarquable ; la tentation est grande d’y ouvrir de nouvelles voies d’escalade, dont l’incidence peut être fatale ; c’est pourquoi il s’avère parfois nécessaire de faire appliquer des réglementations contraignantes, auxquelles je contribue avec d’autres."
Vous protégez les zones à risques ?
"Oui ; de nombreuses espèces menacées sont de ce fait protégées par la loi. Sur cette base, il est possible par exemple de délimiter des zones pour y interdire certaines activités afin de garantir leur tranquillité. Dans le cas d'une manifestation sportive et dans le même objectif, il s’avère parfois nécessaire d’en modifier la date, l’horaire ou le lieu… Pour certaines espèces particulièrement menacées (le râle des genets dans le Val de Saône, le milan royal, le grand tétras…), on s'attache à mettre en œuvre des plans d’actions nationaux impliquant de multiples acteurs."
Vous êtes quand même optimiste pour l’avenir de la biodiversité dans l’Ain ?
"Oui, je cherche à rester optimiste malgré tout. La Nature ne fait guère de sentiment : des espèces disparaîtront (l'homme peut-être un jour ?) mais d’autres prendront le relais ou feront leur retour. Ainsi, après le cerf élaphe ou le chamois qui y sont désormais bien présents, l'aigle royal est de nouveau présent dans nos massifs après avoir disparu de l’Ain voilà plus d’un siècle, sans parler du castor d’Europe ou de la cigogne blanche en plaine… Nous vivons une période de grandes contradictions : les menaces sont multiples, mais la prise de conscience est manifeste ; c'est malgré tout porteur d’espoir !"
DREAL : direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
Ces plantes invasives et menaçantes
Autre raison d’un changement de la biodiversité, l’arrivée de plantes ou animaux exotiques dus aux échanges humains et économiques. En voici quelques-uns que nous trouvons désormais dans l’Ain menaçant la faune et la flore locales :
--> La pyrale du buis venue de Chine
En trois ans, la pyrale a ravagé tous les buis qu’elle a trouvés sur son passage. De la vallée de l’Ain au Revermont en passant par le haut et le bas Bugey, les paysages du département pansent leurs plaies. Omniprésente entre 2017 et 2019, elle semble aujourd’hui avoir disparu. « On note une présence résiduelle de quelques individus, a constaté Patrick Trombert, technicien à l’Office national des forêts (ONF) dans le haut Bugey en septembre 2020. Mais rien à voir avec l’invasion que nous avons connu ces deux dernières années. »
--> La jussie d’Amérique du sud
À long terme et si rien n’est mis en place pour la stopper, elle pourrait éliminer la présence de faune et de flore et remettre en question les activités comme la pisciculture et la pêche. 39 étangs infestés ont été recensés en 2017 dans la Dombes mais sa présence a été repérée également à Viriat ou Attignat. Le premier a été colonisé en 1995 et l’enjeu écologique n’a été pris en considération qu’en 2008. Les sites sont traités depuis 2013 dans le cadre d’un plan de lutte soutenu par le Département et dirigé par la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon).
--> La renouée du Japon
« Cette plante représente surtout une menace pour les cours d’eau beaucoup plus que pour les lacs », explique Nicolas Gorius, chargé de mission au Conservatoire d’espaces naturel (CEN) Rhône-Alpes. « On la retrouve malgré tout sur les bords du lac de Sylans ou encore sur ceux du lac de Nantua.