Ces faits divers qui ont secoué le Jura

en 2020

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Lons-le-Saunier: un corps découvert dans une cave

Dimanche 19 janvier 2020. Les secours sont appelés au 20 rue Abbé-Lemire, à Lons, pour un feu de cave dans un immeuble.

Onze occupants, dont quatre enfants, sont mis en sûreté. La fumée a gagné les cinq étages du bâtiment. Une vingtaine de pompiers sont sur place, deux fourgons sont présents. L'intervention, enclenchée après 8h30, se termine sur les coups de 11 heures.

C'est à ce moment-là, en inspectant les sous-sols de l'immeuble que les secours découvrent un corps sans vie.

 « Vers 8 h 30 on a senti de la fumée, puis j’ai entendu mon mari crier. En regardant en bas depuis ma fenêtre, j’ai vu le corps brûlé allongé par terre », raconte une locataire du troisième étage.

« Je me suis réveillé puis j’ai vu les pompiers et tout le monde en bas, je me suis dit que quelque chose n’allait pas », témoigne un locataire de l’immeuble voisin. Selon les riverains interrogés, aucune présence suspecte n'avait été signalée ces derniers jours dans l'immeuble et les caves n'étaient a priori pas squattées.

Selon les premières constatations, il s’agirait d’un homme âgé de 21 ans aux tendances suicidaires.

Denis Courdier

L'un des "amants diaboliques" meurt en prison

Un détenu qui avait été mêlé à l’une des affaires criminelles les plus retentissantes du Jura, impliquant un Lyonnais, est décédé en prison à Bourg-en-Bresse, dans l’Ain, le 5 juillet.

Âgé de 23 ans, il était incarcéré depuis quatre ans.

Proposant des prestations sexuelles sur internet, lui et sa petite amie de l’époque, respectivement âgés de 18 et 16 ans en 2015, étaient soupçonnés d’avoir dérobé de l’argent à un entrepreneur lyonnais qui avait répondu à leur annonce, et de l’avoir blessé avec un couteau.

Les faits avaient eu lieu sur le plateau de Montciel à Lons-le-Saunier, un soir de novembre 2015. Quelques jours plus tard, l’affaire avait tourné au tragique lorsque le père de famille lyonnais s’était donné la mort dans sa chambre d’hôpital.

Nord Jura: deux hommes meurent à l'Aquaparc
et dans la Loue

Mardi 4 août, un jeune homme âgé de 18 ans, résidant à Besançon, a été victime d’un malaise alors qu'il pratiquait l'apnée dans le grand bassin de l'Aquaparc de Dole.

Très vite, les sapeurs-pompiers du centre d’incendie et de secours de Dole sont intervenus sur place, relayant le maître-nageur qui tentait de ranimer la victime, en arrêt cardio-respiratoire.

Conduit en urgence au centre hospitalier Louis-Pasteur de Dole, le jeune homme n’a hélas pu être sauvé.

C’est la première fois qu’un décès se produit à l’Aquaparc Isis, ouvert en 2000. Le site a été fermé durant deux jours.

Le 7 août, c'est un Dolois de 27 ans qui perd la vie dans la Loue, à Belmont. Il avait retrouvé sur place sa famille venue du Haut-Rhin. Il a vraisemblablement été surpris par le courant.

À cet endroit, à quelques mètres seulement du rivage, des tourbillons se forment au niveau des piliers du pont. Un homme présent sur les lieux aurait vainement tenté de sortir la victime de l’eau.

Philippe Trias
Philippe Trias
Philippe Trias
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Philippe Trias
Philippe Trias
Philippe Trias

Les chevaux, victimes d'une série d'attaques

Thoiria, Ranchette, Leschères, Courlans, Mirebel, Saint-Laurent-la-Roche, Marnoz à deux reprises, et Rye.

Dans le Jura, neuf cas de mutilations de chevaux ont été constatés par la gendarmerie depuis début août. Avec les faits constatés lundi 7 décembre à Rye, trois ont été mortels. Mais d’autres attaques se sont déroulées dans les départements limitrophes, notamment en Saône-et-Loire.

À Thoiria le 14 août dernier, la jument a été retrouvée morte, mutilée à un membre et un œil retiré. Les yeux ont également été ciblés à Marnoz et Rye. Dans cinq attaques de chevaux à Ranchette, Leschères, Courlans et Saint-Laurent-la-Roche, les animaux ont subi des mutilations génitales.

Des traces de piqûre ont également été constatées. Certaines juments, qui ont survécu à leurs blessures, pourraient avoir été endormies au moment des faits.

La tempête Barbara provoque
deux accidents mortels

La tempête Barbara qui a touché le pays en octobre 2020 a provoqué indirectement deux décès sur le territoire jurassien.

Le 5 octobre, un agriculteur de Baume-les-Messieurs s'affaire à l'extérieur. Les vents violents ont cassé des branches et l'homme de 67 ans entreprend de les déblayer de son terrain.

En bord de Seille, pour une raison indéterminée, le tracteur part en arrière et dévale une pente à 45 degrés qui mène à la rivière. Le véhicule fait plusieurs tonneaux avant de s'immobiliser.

En arrêt cardio-respiratoire, le sexagénaire décède malgré l'intervention des secours.

Le 6 octobre, c'est un autre agriculteur qui perd la vie, à Souvans.

Là aussi, cet homme de 64 ans voulait tronçonner un acacia qui obstruait une route, après le passage de la tempête. Le tronc s'est abattu sur lui, le tuant sur le coup. Gendarmes et Samu dépêchés sur place n'ont rien pu faire pour la victime.

Lons et Saint-Claude
face aux violences urbaines

L'été a été chaud, à Lons. L'automne l'est tout autant,
et Saint-Claude connaît aussi des incidents fin 2020.

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Cet été, à Lons-le-Saunier, des échauffourées et des rixes ont émaillé les nuits post-confinement. Les incidents se poursuivent en août et à la rentrée avec des interventions de police compliquées dans le quartier de la Marjorie.

Une opération de police a lieu, mi-novembre, afin de faire respecter le confinement. Le 23 novembre, les forces de l'ordre tombe dans un guet-apens. Pris pour cible par une trentaine d'individus, pompiers et policiers se font caillasser.

Mi-novembre, à Saint-Claude, même décor, avec les gendarmes pris pour cible aux Avignonnets. Les militaires reçoivent des projectiles et des tirs de mortier d’artifice. Aucun blessé à déplorer. La semaine précédente, une voiture avait été brûlée, et les nuits étaient agitées aussi de l'autre côté, dans le département de l'Ain, chez les voisins d'Oyonnax. Mimétisme? Réaction aux mesures de restriction liées à la crise sanitaire? À Saint-Claude, les effectifs sont renforcés, et le préfet du Jura dit stop aux pétards et aux feux d'artifices jusqu'au 4 janvier.

Meurtre du Frasnois: l'épilogue, quatre ans après

En décembre 2016, le corps d'une jeune femme est découvert dans la forêt du Frasnois. Il faudra attendre un an pour mettre un nom sur celle que l'on surnomme l'inconnue du Frasnois. Mihaela Miloiu avait 18 ans, elle a grandi dans un petit village de Roumanie, Galati, avant de s'éprendre d'un homme qui l'a forcée à se prostituer.

Il l'emmène en Suisse, à Lausanne, toujours pour la prostituer. Sa disparition n'est pas signalée.

Un suspect est finalement confondu par des éléments ADN, en 2017.

Début 2018, le suspect essaie de mettre fin à ses jours en détention. Ancien gendarme réserviste, il était agent de sécurité dans la région de Lausanne (Suisse), là même où Mihaela Miloiu se prostituait.

Décembre 202: le procès du principal suspect, Alexandre Verdure, 33 ans, se tient aux assises de Besançon. Il est jugé pour le meurtre de la jeune prostituée roumaine de 18 ans, dont il a admis avoir transporté le corps depuis la Suisse pour le cacher en forêt, dans le Jura.

Après trois jours de procès et trois heures de délibéré, il est reconnu coupable d’avoir tué Mihaela Miloiu à Sullens (Suisse) dans la nuit du 29 au 30 novembre 2016 avant d’emporter et dissimuler son corps en forêt du Frasnois. Alexandre Verdure est condamné à 20 ans de réclusion.

La défense, assurée par Mes  Huot et Cormier, avait plaidé l’acquittement « au bénéfice du doute » en rappelant les zones d’ombre et de flou persistant dans le dossier.