20 ans d'exploits sportifs dans l'Ain

Que ce soit collectivement ou individuellement, de nombreux Aindinois ont fait briller
le département depuis le début des années 2000. Retour sur certains des plus beaux coups d'éclats de nos athlètes.

Laure Manaudou, l'US Oyonnax (désormais Oyonnax Rugby), la JL Bourg ou encore Christophe Lemaître ont porté haut les couleurs de l'Ain. Photos Progrès/Laurent THEVENOT, Jean-Pierre BALFIN et Maxime JEGAT

Laure Manaudou, l'US Oyonnax (désormais Oyonnax Rugby), la JL Bourg ou encore Christophe Lemaître ont porté haut les couleurs de l'Ain. Photos Progrès/Laurent THEVENOT, Jean-Pierre BALFIN et Maxime JEGAT

La fraterie Manaudou :
une famille en or

Photo AFP/Denis CHARLET

Photo AFP/Denis CHARLET

L'or dans l'ADN

Laure et Florent Manaudou, ne sont pas des Aindinois pur souche. Nés à Villeurbanne, ils ont cependant passé une partie de leur jeunesse dans l'Ain, faisant leurs premières armes au club de natation d'Ambérieu-en-Bugey.

Issus d'une famille de sportifs (le papa, Jean-Luc ayant été joueur de handball et la maman, Olga Schippers, joueuse de badminton), Laure et Florent Manaudou, ainsi que leur grand frère Nicolas (nageur également), avaient déjà ça dans le sang. De là à imaginer la suite...

Laure met fin à 52 ans de disette...

En 2004, lorsque les Jeux Olympiques d'Athènes commencent, la France n'a plus touché l'or en natation depuis... 52 ans. Jean Boiteux avait alors triomphé à Helsinki, sur 400 mètres nage libre. Comme un symbole, c'est sur cette même épreuve que Laure Manaudou, âgée de 17 ans seulement, va redorer la natation tricolore au terme d'une course menée de bout en bout.

La jeune femme ne va pas s'arrêter là, puisqu'elle ajoutera l'argent sur 800 mètres nage libre et le bronze sur 100 mètres dos lors de ces mêmes JO. Son histoire olympique sera plus discrète à Pekin (2008) et Londres (2012), mais elle restera comme celle qui a emmené toute une génération de nageurs français sur le toit du monde, les succès s'enchaînant par la suite aussi bien chez les hommes que les femmes. Elle ajoutera également de nombreuses autres médailles à son palmarès, que ce soit aux championnats du monde (dont trois en or), d'Europe (dont neuf en or) ou de France (58 titres).

... et Florent reprend le flambeau

Peut-être plus discrète, malgré son nom de famille désormais connu et reconnu dans le milieu, l'éclosion de Florent n'en a pas moins été brillante. Alors que sa sœur traverse l'olympiade britannique loin de ses plus belles performances, le petit frère (quatre ans plus jeune), va exploser à son tour aux yeux du monde entier. Comme Laure à Athènes, Florent arrive à Londres avec l'étiquette d'outsider. Lui non plus n'a encore pas remporté de titre à l'échelle mondiale. Pourtant, le 3 août 2012, il rejoint sa sœur au sommet de l'Olympe.

Sur 50 mètres nage libre, la plus courte des distances, il s'impose notamment devant Cesar Cielo (3e), alors tenant du titre et recordman du monde sur la distance.

Par la suite, lui aussi triomphera lors des mondiaux (quatre titres) et en Europe (six titres), avant de remporter deux médailles d'argent à Rio, lors des JO de 2016.

Après une parenthèse de deux ans et demi loin des bassins, sur les parquets de handball avec la réserve du club d'Aix-en-Provence (Nationale 2), Florent Manaudou a décidé de replonger. Il a de nouveau goûté aux succès lors des championnats de France en petit bassin à Angers en 2019, en remportant l'or sur 50 mètres et 50 mètres papillon. Il vise désormais une nouvelle campagne olympique et une qualification pour les Jeux de Tokyo 2021.

Laure Manaudou lors de sa victoire aux championnats d'Europe d'Eindhoven en 2008, sur 200 mètres dos. Photo AFP/Damir SAGOLJ

Laure Manaudou lors de sa victoire aux championnats d'Europe d'Eindhoven en 2008, sur 200 mètres dos. Photo AFP/Damir SAGOLJ

Laure tombe dans les bras de Florent après la victoire de ce dernier sur 50 mètres nage libre aux JO de Londres en 2012. Photo AFP/Fabrice COFFRINI

Laure tombe dans les bras de Florent après la victoire de ce dernier sur 50 mètres nage libre aux JO de Londres en 2012. Photo AFP/Fabrice COFFRINI

Après un break de deux ans et demi, Florent Manaudou a retrouvé la natation. Objectif Tokyo 2021. Photo AFP/Andy BUCHANAN

Après un break de deux ans et demi, Florent Manaudou a retrouvé la natation. Objectif Tokyo 2021. Photo AFP/Andy BUCHANAN

Oyonnax Rugby : de Fédérale 1 à l'Europe

Au début des années 2000, Oyonnax Rugby, alors encore l'US Oyonnax Rugby, est l'un des meilleurs clubs de Fédérale 1, le plus haut niveau amateur de l'ovalie française. En moins de deux décennies, le club
du haut Bugey va tout connaître ou presque. Du monde amateur à l'Europe, en passant par deux titres de champion de France de Pro D2, les Oyomen ont écrit les plus belles pages de leur histoire en ce début de siècle.

En décembre 2013, l'US Oyonnax remporte son premier match de Coupe d'Europe contre les Sale Sharks (16-10) en Challenge Cup. Archive Progrès/Laurent THEVENOT

En décembre 2013, l'US Oyonnax remporte son premier match de Coupe d'Europe contre les Sale Sharks (16-10) en Challenge Cup. Archive Progrès/Laurent THEVENOT

À la découverte de l'Europe

Fin 2013, grâce à sa montée en Top 14, l'USO se qualifie en Coupe d'Europe, pour la Challenge Cup. Pour sa première participation européenne, Oyonnax ne brille pas en terminant 3e de sa poule (derrière Sale et Biarritz) mais en sauvant l'honneur en échappant à la dernière place, laissée à Worcester.
À la clé, deux succès acquis au stade Charles-Mathon face à Sale (16-10), le 5 décembre, pour le premier succès européen des Oyomen. Le deuxième face à Biarritz au terme d'un match plus enlevé (28-24), le 11 janvier 2014.

Après une deuxième participation l'année suivante (quatre succès), Oyonnax voit les choses encore plus grandes. Grâce à sa 6e place acquise en championnat en 2015, l'USO s'offre une qualification à la Champions Cup, la grande Coupe d'Europe de rugby.
Une fois de plus, l'apprentissage est difficile, mais là encore Oyonnax sauve l'honneur avec un succès de prestige contre le Stade toulousain (32-14).

Les succès en Pro D2

Avant d'en arriver là, l'US Oyonnax a dû batailler à l'échelon inférieur. Après une montée en 2003 en Pro D2, aux dépens de... l'US Bressane, les Rouges et Noirs ont pris le temps de se stabiliser, d'apprendre : finale d'accession perdue contre Albi (12-14) en 2009 et demi-finale l'année suivante contre La Rochelle (6-9), avant de concrétiser.

En avril 2013, au terme d'une courte défaite à Brive (29-30), Oyo est officiellement champion de France de Pro D2 et s'apprête à découvrir l'élite française. Pour fêter le titre devant son public le spectacle est complet. Les Oyomen atomisent Béziers (38-3) sous la neige et peuvent soulever le bouclier.

Les Oyomen champions de France de Pro D2 en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

Les Oyomen champions de France de Pro D2 en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

Bain de neige pour les Rouges et Noirs pour célébrer le titre de Pro D2 de 2013. Archive Progrès/Laurent THEVENOT

Bain de neige pour les Rouges et Noirs pour célébrer le titre de Pro D2 de 2013. Archive Progrès/Laurent THEVENOT

Capitaine de l'époque, Johan Authier fête le titre devant ses supporters. Archive Progrès/Laurent THEVENOT

Capitaine de l'époque, Johan Authier fête le titre devant ses supporters. Archive Progrès/Laurent THEVENOT

Le bouclier de Pro D2 dans les mains d'Oyonnax en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

Le bouclier de Pro D2 dans les mains d'Oyonnax en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

L'USO reçoit le bouclier de Pro D2 en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

L'USO reçoit le bouclier de Pro D2 en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

De la neige fin avril dans le Bugey pour fêter le premier titre professionnel de l'USO en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

De la neige fin avril dans le Bugey pour fêter le premier titre professionnel de l'USO en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

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Les Oyomen champions de France de Pro D2 en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

Les Oyomen champions de France de Pro D2 en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

Bain de neige pour les Rouges et Noirs pour célébrer le titre de Pro D2 de 2013. Archive Progrès/Laurent THEVENOT

Bain de neige pour les Rouges et Noirs pour célébrer le titre de Pro D2 de 2013. Archive Progrès/Laurent THEVENOT

Capitaine de l'époque, Johan Authier fête le titre devant ses supporters. Archive Progrès/Laurent THEVENOT

Capitaine de l'époque, Johan Authier fête le titre devant ses supporters. Archive Progrès/Laurent THEVENOT

Le bouclier de Pro D2 dans les mains d'Oyonnax en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

Le bouclier de Pro D2 dans les mains d'Oyonnax en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

L'USO reçoit le bouclier de Pro D2 en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

L'USO reçoit le bouclier de Pro D2 en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

De la neige fin avril dans le Bugey pour fêter le premier titre professionnel de l'USO en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

De la neige fin avril dans le Bugey pour fêter le premier titre professionnel de l'USO en 2013. Archive Progrès/Jean-Pierre BALFIN

De retour en Pro D2 en 2016, Oyonnax ne s'y attarde pas. Au terme d'une saison qui a mal débuté dans la peau d'un relégué (quatre défaites en six matches), les Oyomen redressent vite la barre, s'emparent de la tête une première fois après la 12e journée, avant de s'en emparer définitivement après la 19e.
C'est derrière leur écran de télévision et après une victoire d'Albi contre Agen que les joueurs d'Oyonnax ont célébré ce deuxième sacre.

Après une nouvelle descente la saison suivante, l'USO, devenue Oyonnax Rugby, lutte désormais chaque saison pour la montée. Freînés dans leur quête l'an dernier par le Covid-19 (ils étaient quatrièmes au moment de l'arrêt de la saison), les hommes de Joe El-Abd sont encore en embuscade cette saison.

Lemaitre, Desthieux :
l'éclair et la glace

S'ils n'ont pas le palmarès des Manaudou, ou plus largement des Martin Fourcade, Marie-José Pérec et compagnie, Christophe Lemaitre et Simon Desthieux ont également brillé lors d'olympiades durant cette dernière décennie. Tous deux ont eu le droit à l'honneur des podiums que ce soit l'été pour le sprinteur Lemaitre ou l'hiver pour le biathlète Desthieux.

Christophe Lemaitre :
retourneur de situations

Pourtant pétri de qualités, Christophe Lemaitre a toujours eu du mal à faire l'unanimité. Impensable si l'on se fie seulement au palmarès de l'Annécien de naissance mais Culozien d'adoption, lui qui a grandi dans le Bugey. Il y découvrira les peines : « Les années au collège de Culoz ont été difficiles à vivre. J’étais rejeté pour des raisons que je ne saurai jamais vraiment expliquer. J’étais très timide », comme il évoquait dans nos colonnes en décembre 2013, avant d'y découvrir l'athlétisme (à Belley), sur le tard en 2005, à l'âge de 15 ans.

Une révélation, puisqu'à 16 ans il court le 100 mètres en moins de 11 secondes, en 2008 il devient champion du monde junior sur 200 mètres, avant de basculer définitivement dans la lumière chez les grands.

Sous les 10 secondes...

Le 9 juillet 2010, à tout juste 20 ans (il est né le 11 juin), il fait tomber la barre symbolique des 10 secondes lors des championnats de France de Valence. Un chrono qui lui permet de remporter le titre, mais aussi de prendre le record national en 9''98. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car il devient également le premier homme blanc à faire tomber cette barre. Une performance qui dépassera largement le cadre du sport.

Mais ce qu'il préfère retenir, ce sont les titres ou les médailles. D'ailleurs, il ne va pas tarder à confirmer, puisqu'entre le 28 juillet et le 1er août il claque un triplé inédit lors des championnats d'Europe de Barcelone.

Médaillé aussi lors des mondiaux de Daegu (Corée du Sud), des championnats d'Europe finlandais d'Helsinki (avec l'or sur 100 mètres) et à Zurich (Suisse), il continue à écrire sa légende aux JO.

En 2012 tout d'abord, à Londres, où le relais tricolore sur 4x100 mètres ne prend "que" la cinquième place sur la piste, avant un retournement de situation. Tout d'abord, le Canada (4e) est disqualifié, un des sprinteurs ayant mordu à trois reprises la ligne intérieure. Puis... en 2015, le CIO (Comité international olympique) attribue la médaille de bronze aux Français, à la suite de la disqualification de Tyson Gay pour dopage. Les États-Unis (2es) de l'épreuve sortent du classement. C'est Trinidad-et-Tobago qui récupère alors l'argent.

Pas de podium physique cependant pour le sprinteur, qui va prendre une nouvelle revanche et étonner tout son monde en 2016.
Lors des Jeux Olympiques de Rio, il débarque quasiment dans l'anonymat, après trois saisons sans entre blessures et contre-performances à répétition. Son élimination en demi-finale du 100 mètres va le débloquer, car malgré la déception, le chrono est bon (10''07). Les déclics s'enchaînent avec un 20''01 en demi-finale du 200 mètres. En finale, il court à côté de la légende Bolt. Au terme d'une course pleine de suspense, comme toujours avec lui, il arrache le bronze... devenant ainsi le premier sprinteur français à être médaillé en individuel et par équipe aux JO.

Fier d'avoir pu monter sur le podium hier soir pour recevoir ma médaille de bronze du 200m des #jorio2016 et de pouvoir la partagez avec vous

Publiée par Christophe Lemaitre Officiel sur Samedi 20 août 2016

Honoré logiquement parmi les légendes du sprint par la FFA (Fédération française d'athlétisme), lors de son centenaire cette année, celui que l'on surnomme le TGV de Culoz a les yeux tournés vers Tokyo et les Jeux de 2021, avec toujours le même objectif : aller chercher une médaille.

Simon Desthieux :
sang froid et sans faute

Moins médiatisé que son compère du jour dans la catégorie des médaillés olympiques, Simon Desthieux partage cependant plus d'un point commun avec Christophe Lemaitre. Né à Belley en 1991, où le sprinteur a fait ses premières armes en athlétisme, il découvre lui aussi sa discipline sur le tard. Dans une interview pour Sans Filtre, il avoue n'avoir « touché du bout des doigts le biathlon » qu'au collège, avant de s'y consacrer... à l'âge de 15 ans.

--> Mondiaux juniors : Desthieux fait parler la poudre à Nove Mesto
--> Simon Desthieux en argent aux championnats d’Europe

La découverte avant la consécration

Son histoire olympique débute dans l'anonymat en 2014, à Sotchi (Russie) où l'Aindinois apprend dans l'ombre. Il termine 46e sur le 10 km, 21e en poursuite (12,5 km), avant d'intégrer le top 10 (8e), lors du relais avec Alexis Boeuf, Jean-Guillaume Beatrix et Martin Fourcade.

Une déception qui laissera la place, quatre ans plus tard, à l'ambition. Si en individuel tout ne se passe pas comme espéré pour ces Jeux de Pyeongchang (Corée du Sud), avec une fois encore des places d'honneur (22e, 12e et 7e), le biathlète va faire mieux que se consoler lors du relais mixte.

En balance pour intégrer ce relais avec le Jurassien Quentin Fillon Maillet, c'est finalement Simon Desthieux qui est choisi pour intégrer le quatuor aux côtés de Marie Dorin-Habert, Anaïs Bescond et Martin Fourcade.
Le staff tricolore ne le regrettera pas, puisqu'avant que Martin Fourcade ne transforme l'essai en médaille d'or, comme souvent, Simon Desthieux l'a placé dans des conditions idéales.
Après avoir pris le relais en quatrième position, le Belleysan, plein de sang froid, réussit un sans faute au tir. Propre sur les skis, il met en orbite celui qui lui « inspire le plus grand respect », dans sa discipline, après être remonté à la deuxième place.
Le reste appartient désormais à l'histoire.

Presque trois ans plus tard, Simon Desthieux a toujours les yeux rivés vers l'Asie où se dérouleront les prochains jeux d'hiver (Pekin 2022).
Cette fois, il faudra faire sans Martin Fourcade, le multiple médaillé olympique (cinq en or, deux en argent) et leader de cette génération, fraîchement retraité des pistes.
Peut-être l'occasion pour Simon Desthieux de briller en individuel ?

Une JL Bourg sans limite
en direction des sommets

La JL Bourg découvre l'Europe cette saison avec l'EuroCup. Ici à Ekinox, face à Badalone. Photo Progrès/Catherine AULAZ

La JL Bourg découvre l'Europe cette saison avec l'EuroCup. Ici à Ekinox, face à Badalone. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Où va s'arrêter la Jeunesse laïque de Bourg ? C'est la question que l'on peut se poser au regard du parcours du club de basket phare du département qui ne cesse de progresser année après année. Après avoir découvert la Pro A en 2000, la JL a vécu quelques années de turbulences, a appris, comme souvent dans le sport, et semble aujourd'hui inarrêtable. La découverte de l'Europe, en cette saison perturbée par la crise du Covid-19, ne semble en tout cas pas effrayer les hommes de Savo Vucevic. Retour en quatre points sur la folle ascension des Rouges et Blancs.

Sarre-Simon : le duo qui bonifie Bourg

Gérald Simon et Frédéric Sarre, lors de leur première collaboration au club entre 2004 et 2006. Archive Progrès/Joël PHILIPPON

Gérald Simon et Frédéric Sarre, lors de leur première collaboration au club entre 2004 et 2006. Archive Progrès/Joël PHILIPPON

C'est simple, sans Frédéric Sarre et Gérald Simon, la JL Bourg ne serait probablement pas ce qu'elle est aujourd'hui. À savoir un club stable qui découvre la Coupe d'Europe. Évidement, ils sont loin d'être les seuls dans l'environnement du club à contribuer à sa réussite actuelle. Ce qui est certain en revanche, c'est que les deux hommes coincident avec les deux périodes les plus fastes du club burgien.
La première commence en 2004. La JL sort de trois saisons pénibles à lutter pour son maintien dans l'élite. Avec l'un des plus petits budgets du championnat, les Burgiens vont faire l'exploit d'atteindre les playoffs pour la première fois de leur histoire, avant d'être éliminés au premier tour. Preuve que ce n'était pas un "one shot", la saison suivante démarre en fanfare avec quatre succès en autant de rencontres.
Bourg se qualifie quelques semaines plus tard pour la Semaine des as... pour la première fois également. Dans ce tournoi désormais disparu (qui regroupait les huit meilleures équipes de la saison), les Aindinois vont toucher du bout des doigts leur premier titre majeur, mais doivent s'incliner face au Mans (78-60). En fin de saison, Frédéric Sarre quitte le club pour le BCM Gravelines, un an plus tard les Rouges et Blancs descendent en Pro B.
De retour en 2012, le duo récupère une JL Bourg en Pro B, la mission remontée, fixée sur trois ans par le nouveau président Julien Desbottes, est remplie en deux saisons. Lors de la saison de la remontée, Fred Sarre va prendre petit à petit du recul sur le poste de coach,
pour se consacrer à son rôle de directeur sportif qu'il occupe encore aujourd'hui, alors que Gérald Simon est l'un des assistants coaches de Savo Vucevic... Les deux hommes sont au coeur d'un projet qui a vu la JL découvrir l'Europe cette année. Nous y reviendrons.

D'Amédée-Mercier à Ekinox :
quand le Hangar prend l'eau

Pour continuer à grandir, le club bressan a également vu les choses en grand au niveau de ses infrastructures. Une ambition qui s'est avérée être comme un bon présentiment.
En effet, fin 2013, à quelques mois de retrouver la Pro A, la JL s'apprête à faire ses adieux à sa salle Amédée-Mercier de 2 300 places, pour le flambant neuf Ekinox et ses 3 500 sièges. Mais le 8 novembre, pour la réception de Poitiers, qui doit être alors l'avant-dernière affiche dans ce qui est surnommé le Hangar ce dernier prend l'eau. Les fortes pluies qui s'abattent sur la préfecture de l'Ain s'infiltrent et
inondent la salle à une heure du coup d'envoi.

L'eau s'écoule le long de la porte de la salle de presse. Archive DR

L'eau s'écoule le long de la porte de la salle de presse. Archive DR

Même le staff, à l'image de Jean-Luc Tissot, s'active pour tenter de limiter les dégâts. Archive DR

Même le staff, à l'image de Jean-Luc Tissot, s'active pour tenter de limiter les dégâts. Archive DR

Les équipes du club s'activent pour éponger l'eau. Archive Progrès/Gérard BARDET

Les équipes du club s'activent pour éponger l'eau. Archive Progrès/Gérard BARDET

A l'entrée du parquet la situation semble critique. Archive DR

A l'entrée du parquet la situation semble critique. Archive DR

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L'eau s'écoule le long de la porte de la salle de presse. Archive DR

L'eau s'écoule le long de la porte de la salle de presse. Archive DR

Même le staff, à l'image de Jean-Luc Tissot, s'active pour tenter de limiter les dégâts. Archive DR

Même le staff, à l'image de Jean-Luc Tissot, s'active pour tenter de limiter les dégâts. Archive DR

Les équipes du club s'activent pour éponger l'eau. Archive Progrès/Gérard BARDET

Les équipes du club s'activent pour éponger l'eau. Archive Progrès/Gérard BARDET

A l'entrée du parquet la situation semble critique. Archive DR

A l'entrée du parquet la situation semble critique. Archive DR

Finalement, le match aura pu se dérouler voyant la victoire après prolongations des hommes de Frédéric Sarre (90-85). Huit jours plus tard, Amédée-Mercier semble retrouver une seconde jeunesse pour la dernière (ou pas) des Burgiens dans cette enceinte. Tout y est, la victoire (72-59 face à Saint-Vallier), la fête et les adieux.
Enfin, c'est ce que tout le monde pense, puisqu'Ekinox devait accueillir son premier match de la JL le 30 novembre. Mais puisque rien ne devait être simple dans cette histoire, des retards dans les travaux ont poussé le club à faire l'impasse et à reporter cette journée.
Mais de simple couac, on est passé à un grand flop, lorsque quelques jours plus tard la commission de sécurité refusait, à deux reprises les 4 et 6 décembre, de donner son accord pour l'utilisation de la salle.
Finalement, les Burgiens ont retrouvé leur Hangar pour deux nouvelles victoires contre Hyères-Toulon, puis Fos-sur-Mer, avant d'enfin débuter leur idylle avec Ekinox en janvier 2014, par un nouveau succès en guise de baptême contre Aix Maurienne (91-64).

Les premiers trophées

L'arrivée des années 2000 a également permis à la JL d'inscrire son nom au palmarès du basket français professionnel. Et ce dès l'an... 2000.
Les Burgiens font leurs premiers pas chez les pros en 1996, en découvrant la Pro B après avoir glané le titre de Nationale 2 (troisième échelon à l'époque). Après trois saisons plus qu'honorables (6e, 3e, 4e), les hommes emmenés à l'époque par Alain Thinet (coach) et... Gérald Simon (assistant) vont remporter un titre plus que mérité, eux qui ont pris seuls la tête du championnat à la 16e journée (sur 34). Un succès qu'ils ont validé le 18 avril 2000 au soir d'une... défaite chez leur dauphin, Vichy (75-68), qui leur assurait de terminer devant grâce au point-average. Les Aindinois avaient alors pu célébrer ce titre par un succès quatre jours plus tard dans une salle Amédée-Mercier bondée face à Nantes (81-69).

Il faudra ensuite attendre seize ans et un nouveau (le dernier) retour en Pro B pour que Bourg renoue avec un titre. Créée une année auparavant pour les clubs de deuxième division, la Leaders cup de Pro B va sourire aux Burgiens dès leur première participation. Après une défaite face à Hyères-Toulon à l'aller, les Rouges et blancs vont remporter le retour et la double confrontation contre Fos-sur-Mer pour filer en quarts de finale. Deux rencontres serrées face à Denain vont voir les Aindinois passer pour cinq petits points. Face à Lille, après une demi-finale remportée à l'arrachée dans le Nord (76-74), la JL survole le retour (76-59), pour découvrir leur première finale à la Disney Events Arena.
En finale, et malgré un départ compliqué, jusqu'à -8 et encore -6 à la fin du premier quart temps, Bourg va rapidement prendre la mesure de l'événement en durcissant sa défense en deuxième période. Finalement, un nouveau succès confortable (81-69), et un deuxième trophée.

Et si les hommes de Christophe Denis ne concrétisent pas la saison avec une montée (élimination en quarts de finale des playsoffs face au Portel futur promu, malgré un succès de 12 points à l'aller), les Aindinois ne mettront pas autant de temps à inscrire de nouveau leur nom au palmarès.
La saison suivante sera la bonne. Battue en demi-finale de Leaders cup, la Jeu, qui a longtemps chassé Fos-sur-Mer en championnat, a fini par prendre le dessus, à l'usure, durant la deuxième partie de saison. Emmenés par leur coach actuel, Savo Vucevic, les Burgiens sont délivrés lors de l'antépénultième journée à Ekinox en venant difficilement à bout de Denain (88-85). Dans le même temps, Fos s'incline à la surprise générale sur son parquet contre Charleville-Mézières (72-81), laissant ainsi le titre à Bourg, alors qu'une sorte de finale entre les deux se profilait quatre jours plus tard. Pour "du beurre" la Jeu terrassait son dauphin à Ekinox (94-77) pour définitivement souligner qui était le patron, après un premier tournant à l'aller lors de leur victoire dans le Sud (75-72).

Comme un parfum européeen

Cette Jeunesse-là semble ne pas avoir de limite. Rien ne semble la perturber, pas même la pandémie de Covid-19 que traverse le monde. Certes, même pour le club burgien cette crise est délicate entre les incertitudes sportives et financières, même si Julien Desbottes, le président semblait serein fin septembre : "C’était le moment de nous reposer sur notre assise économique, qui est très saine. Quand on constitue des trésors de guerre, il faut savoir les utiliser de temps en temps", il ne faudrait pas que la situation s'éternise pour autant.
Pourtant, l'année 2020 est, elle aussi, à placer sous le sceau de l'histoire pour Bourg qui, grâce au gel du championnat 2019/2020 d'Élite, a obtenu une 5e place synonyme d'Europe. Après avoir défendu le dossier du club auprès de l'EuroLeague basket, c'est même l'EuroCup (à savoir la deuxième compétition européenne après l'EuroLeague) qu'ont eu le privilège de découvrir Bourg et Ekinox.
Une première en demi-teinte, puisque si au niveau des résultats tout se passe très bien, avec des résultats impressionnants, côté tribunes la découverte européenne est moins réjouissante. En effet, Ekinox a tout juste eu le temps de trembloter, vibrer pour les siens face à Badalone (défaite 77-84), que les autres matches ont dû se disputer... à huis clos, Covid-19 oblige.

Alen Omic peut savourer, malgré leurs défaites contre Badalone et l'UNICS Kazan, la Jeu ira au Top 16 de l'EuroCup. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Alen Omic peut savourer, malgré leurs défaites contre Badalone et l'UNICS Kazan, la Jeu ira au Top 16 de l'EuroCup. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Pierre Pelos (ici contre Badalone), s'est distingué dans cette première partie d'EuroCup. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Pierre Pelos (ici contre Badalone), s'est distingué dans cette première partie d'EuroCup. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Maxime Courby contre Badalone, pour la deuxième journée d'EuroCup. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Maxime Courby contre Badalone, pour la deuxième journée d'EuroCup. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Malheureusement pour les Burgiens, le public n'a pu être présent que pour le premier des cinq matches européens du club. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Malheureusement pour les Burgiens, le public n'a pu être présent que pour le premier des cinq matches européens du club. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Face au Partizan, son club formateur, à l'aller comme au retour, Danilo Andjusic a guidé les siens vers deux victoires de prestige. Photo Progrès/Laurent THEVENOT

Face au Partizan, son club formateur, à l'aller comme au retour, Danilo Andjusic a guidé les siens vers deux victoires de prestige. Photo Progrès/Laurent THEVENOT

Zachery Peacock, l'un des piliers du club, présent pour lors des derniers titres de la Jeu en Pro B, est aussi passé de la deuxième division à l'Europe avec Bourg. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Zachery Peacock, l'un des piliers du club, présent pour lors des derniers titres de la Jeu en Pro B, est aussi passé de la deuxième division à l'Europe avec Bourg. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Zack Wright, l'un des leaders du groupe, a apporté son expérience européenne de l'EuroCup et l'EuroLeague, à la JL. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Zack Wright, l'un des leaders du groupe, a apporté son expérience européenne de l'EuroCup et l'EuroLeague, à la JL. Photo Progrès/Catherine AULAZ

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Alen Omic peut savourer, malgré leurs défaites contre Badalone et l'UNICS Kazan, la Jeu ira au Top 16 de l'EuroCup. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Alen Omic peut savourer, malgré leurs défaites contre Badalone et l'UNICS Kazan, la Jeu ira au Top 16 de l'EuroCup. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Pierre Pelos (ici contre Badalone), s'est distingué dans cette première partie d'EuroCup. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Pierre Pelos (ici contre Badalone), s'est distingué dans cette première partie d'EuroCup. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Maxime Courby contre Badalone, pour la deuxième journée d'EuroCup. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Maxime Courby contre Badalone, pour la deuxième journée d'EuroCup. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Malheureusement pour les Burgiens, le public n'a pu être présent que pour le premier des cinq matches européens du club. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Malheureusement pour les Burgiens, le public n'a pu être présent que pour le premier des cinq matches européens du club. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Face au Partizan, son club formateur, à l'aller comme au retour, Danilo Andjusic a guidé les siens vers deux victoires de prestige. Photo Progrès/Laurent THEVENOT

Face au Partizan, son club formateur, à l'aller comme au retour, Danilo Andjusic a guidé les siens vers deux victoires de prestige. Photo Progrès/Laurent THEVENOT

Zachery Peacock, l'un des piliers du club, présent pour lors des derniers titres de la Jeu en Pro B, est aussi passé de la deuxième division à l'Europe avec Bourg. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Zachery Peacock, l'un des piliers du club, présent pour lors des derniers titres de la Jeu en Pro B, est aussi passé de la deuxième division à l'Europe avec Bourg. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Zack Wright, l'un des leaders du groupe, a apporté son expérience européenne de l'EuroCup et l'EuroLeague, à la JL. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Zack Wright, l'un des leaders du groupe, a apporté son expérience européenne de l'EuroCup et l'EuroLeague, à la JL. Photo Progrès/Catherine AULAZ

Mais voilà, grâce à son brillant parcours (six victoires, trois défaites, et encore une rencontre à disputer à Badalone le 30 décembre), la JL s'est qualifiée pour le Top 16 de la compétition, avec des victoires de prestiges (à deux reprises contre le Partizan Belgrade, ex-vainqueur d'EuroLeague et rompu aux joutes européennes) et aussi des succès étincelant comme pour la première historique du club à Istanbul, face à Bahcesehir (99-82) ou à domicile contre l'Umana Reyer Venice (87-59), s'assurant même de finir dans les trois premiers de sa poule.

Un Top 16, qui permettra peut-être d'accueillir du public pour des rencontres qui s'annoncent alléchantes, c'est en tout cas ce que souhaite le président Desbottes, à condition évidemment que la situation sanitaire s'améliore.
Enfin, ce début de campagne a aussi été l'occasion pour Bourg d'avoir l'un de ses joueurs remporter le titre de MVP de la semaine. C'est Pierre Pelos qui a reçu cette distinction après son immense match à Belgrade.

À l'honneur également...

Difficile évidemment de mettre en avant absolument tous les athlètes qui l'auraient mérité lors de ces vingt dernières années. D'autres ont également brillé et représenté haut et fort l'Ain, celui qui gagne.

Des motards inarrêtables

On peut citer notamment les motards du Team moto Ain et Étienne Masson respectivement double et triple champions du monde d'endurance dans leurs catégories respectives.
Des performances absolument remarquables, notamment pour l'équipe burgienne dont la folle aventure a démarré en 1997. Vingt-deux ans plus tard, le Team moto Ain s'adjugeait son premier titre, trois ans après un succès au Bol d'Or. Dans une saison 2019-2020 tronquée elle aussi par la pandémie, cette "famille" de l'Ain a tout de même réussi à conserver sa couronne et est donc double tenante du titre, avec notamment au guidon Hugo Clère, un pilote burgien de 26 ans.

De son côté, Étienne Masson a bouclé l'année 2020 par un troisième titre mondial avec le SERT (Suzuki Endurance Racing Team). Une troisième couronne au bout de plusieurs années de galère, qui l'ont notamment vu perdre un coéquipier, Anthony Delhalle, lors d'un tragique accident en essais, avec qui il avait gagné ses deux premiers titres (2015, 2016).
Si en 2019, sa machine l'a abandonné à cinq minutes d'un nouveau sacre, rien en 2020 n'a semblé pouvoir l'empêcher de glaner ce trophée aux côtés de ses coéquipiers Gregg Black et Xavier Siméon, après un début de saison idéal et une victoire au Bol d'Or.

24h après avoir décroché ce nouveau Titre Mondial, je redescends petit à petit de mon nuage et je voudrais remercier...

Publiée par Etienne Masson sur Dimanche 27 septembre 2020

Finalement, après six saisons il quitte le navire, un peu poussé vers la sortie... mais ambitieux, il devrait retrouver un guidon qui lui permettra de se battre pour la passe de quatre en 2021.

Ces autres Aindinois
aux couleurs olympiques

Là-aussi, difficile de tous les citer. Hormis les plus célèbres que l'on retrouve ci-dessus. Nous viennent à l'esprit le Belleysan, Cédric Burdet, champion olympique avec l'équipe de France de handball à Pékin, en 2008 pour son dernier match en Bleu.
Anne-Lise Bardet, la kayakiste oyonaxienne, s'est emparée du bronze en K1 aux Jeux de Sydney (2000), derrière sa compatriote Brigitte Guibal.

Loin de la médiatique famille Manaudou, une autre nageuse aindinoise, née à Nantua et amputée d'un bras et une jambe dès sa naissance, a une impressionnante collection de médailles avec douze breloques paralympiques. Il s'agit de Ludivine Loiseau-Munos, qui après ses premiers succès à Atlanta (1996), a récidivé à Sydney (2000) et Athènes (2004), avec, à chaque fois une médaille d'or. On peut également ajouter six titres mondiaux, dix-huit européens et des victoires nationales sur toutes les distances.

Il y a aussi la gymnaste Marine Brevet, de Viriat, qui après avoir dû renoncer au dernier moment à Londres 2012, à cause d'une blessure, a pu prendre part aux JO de Rio 2016, avec une 15e place sur les quatre agrès individuels.

Si lui n'a connu la JL Bourg que chez les jeunes, ça ne l'a pas empêché de fréquenter le très haut niveau avec la sélection tricolore. Le basketteur burgien Antoine Diot a participé aux Jeux de Rio aux côtés des Tony Parker, Boris Diaw et compagnie. Avec eux, il est allé jusqu'en quarts de finale.

En hiver, d'autres biathlètes se sont illustrés. Si Corinne Niogret, originaire du Petit-Abergement, a connu son heure de gloire en 1992 en décrochant l'or en relais à Albertville, elle a aussi disputé les Jeux de 2002 à Salt Lake City (États-Unis), terminant assez loin des podiums. Elle a aussi remporté le bronze en 1994 à Lillehammer (Norvège).
Plus récemment, Sandrine Bailly a également eu le droit à ses podiums olympiques. Venant de Belley, elle a obtenu ses deux médailles lors du relais féminin elle aussi. Le bronze à Turin en 2006, avant de toucher l'argent à Vancouver (Canada) quatre ans plus tard, alors qu'elle avait pris le relais en troisième position derrière l'Allemagne.

Le FBBP 01 et son amour de la Coupe de France

Dernier représentant à être mis en avant, les footballeurs du Football Bourg-en-Bresse Péronnas 01 (FBBP01) n'ont pas connu l'odeur des soirées européennes comme Oyonnax ou leurs camarades de la JL.
Eux, leur spécialité, c'est la Coupe de France, avec en prime quelques exploits. On peut noter de nombreux parcours jusqu'en huitièmes de finale depuis le début des années 2000, avec des succès face à l'AC Ajaccio (L1) en 2012, Monaco (L2) quelques mois plus tard, ou encore Rennes (L1) en 2016, Toulouse (L1) en 2018 et Troyes (L2) la saison passée. Avec aussi des matches mémorables face au voisin de l'OL à Gerland ou encore l'affiche du début d'année 2020 à Verchère face à ces mêmes lyonnais.

Mais les années 2000-2020 sont aussi synonymes pour l'ex-FCBP des plus belles années en championnat, puisque c'est en 2003 que les Burgiens accèdent au plus haut niveau amateur pour la première fois, le National. Douze ans plus tard, les Bleus vont même goûter au monde professionnel pour la première fois de leur histoire.

Après trois saisons en Ligue 2, Bourg retrouvait le National. Le club se veut désormais ambitieux et malgré un début de saison 2020/2021 délicat, une nouvelle ère est sur le point de démarrer au FBBP 01 avec l'objectif annoncé de retrouver la Ligue 2 dans les deux ans.
Qui sait désormais où l'on retrouvera les Aindinois dans vingt ans...

Le Team moto Ain, après sa victoire au Bol d'Or en 2019. Archive fournie par Moto Ain

Le Team moto Ain, après sa victoire au Bol d'Or en 2019. Archive fournie par Moto Ain

Etienne Masson, triple champion du monde d'endurance. Photo AFP/Jean-François MONIER

Etienne Masson, triple champion du monde d'endurance. Photo AFP/Jean-François MONIER

Corinne Niogret, drapeau tricolore dans la main, lors de sa médaille d'or au relais féminin d'Albertville. Archive Progrès/Yves FLAMMIN

Corinne Niogret, drapeau tricolore dans la main, lors de sa médaille d'or au relais féminin d'Albertville. Archive Progrès/Yves FLAMMIN

Sandrine Bailly lors de son arrivée à Turin pour la médaille de bronze. Archive Progrès/Philippe TRIAS

Sandrine Bailly lors de son arrivée à Turin pour la médaille de bronze. Archive Progrès/Philippe TRIAS

Les Burgiens, ont célébré leur première montée en Ligue 2 en 2015. Archive Progrès/Laurent THEVENOT

Les Burgiens, ont célébré leur première montée en Ligue 2 en 2015. Archive Progrès/Laurent THEVENOT